Depuis une semaine, le Nigéria est en proie à des « attentats suicides » en série dont la plupart ont été revendiqués par le groupe terroriste Boko Haram.
Dimanche 22 février, 7 personnes ont été tuées et 46 autres blessées lors d’une explosion sur un marché de Potiskum. Les explosifs étaient portés par une fillette d’environ 7 ans.
Mardi 24 février, ce sont deux attentats à quelques heures d’intervalle, le premier dans une gare routière de Kano et la seconde à Potiskum, au moins 17 personnes ont péri et 27 autres ont été blessées selon des bilans encore provisoires.
Jeudi 26 février, les villes de Biu et de Jos ont également été le théâtre d’attentats qui ont fait une trentaine de morts, toujours au sein de gares routières. Plus tard dans l’après-midi, deux explosions ont encore ciblé une gare routière, dans la ville de Jos. Des témoins ont fait état de dix-sept morts.
L’UOIF est consternée par l’escalade de la violence qui sévit au Nigéria et qui vise uniquement des civils qui devraient être protégés. En attaquant des marchés et des gares routières bondés, Boko Haram montre qu’il tue indifféremment les gens de son propre peuple et qu’il recherche la guerre civile.
L’UOIF est particulièrement choquée du recours à des fillettes et des jeunes femmes pour accomplir leur entreprise terroriste. Une enfant de 7 ans ne peut être tenue pour responsable et c’est bien Boko Haram qui sacrifie des enfants dont beaucoup de filles en les envoyant semer la mort et le chaos.
Le sort des femmes détenues par Boko Haram est encore plus inquiétant que le recours meurtrier à des jeunes filles, considérées comme des esclaves, est un fait régulier de Boko Haram depuis 2009.
L’UOIF condamne avec force ces crimes et l’asservissement des enfants et des femmes dont est coupable ce groupe terroriste.
L’UOIF appelle la communauté internationale à s’intéresser davantage au sort des nigérians qui vivent deuils et destructions.
Union des Organisations Islamiques de France
La Courneuve, 2 mars 2015