Les biens publics ou l’argent public est entendu comme tout bien appartenant à l’État, collectivités, aux entreprises nationales ou semi-privées, ou associations d’intérêt général ou d’utilité publique.
Le principe de base, en ce qui concerne l’utilisation non justifiée de l’argent public ou semi-public, est l’interdiction. Les textes du Coran et de la Sunna comportent de sévères mises en garde à l’encontre de ceux qui s’aventurent à abuser de l’argent public. Les jurisconsultes musulmans considèrent les biens publics au même titre que les biens du pauvre quant à la nécessité de le protéger et l’interdiction absolue d’en abuser.
Cette interdiction ne concerne pas les variantes de biens publics dont l’usage privatif est implicitement autorisé, comme par exemple les produits de consommation dont l’utilisation n’est pas réprouvée. Cependant, le conseil religieux de MF recommande à la musulmane et au musulman de faire preuve de retenue, de modération et de sens des responsabilités afin de respecter la règle originelle de l’interdiction en ce qui concerne l’utilisation de biens publics à des fins personnelles sans autorisation reçue clairement ou tacite.
Ainsi, l’utilisation des voitures de service, d’outillage, de fournitures mises à disposition pour les besoins de fonction ne sont pas à utiliser à des fins personnelles sans autorisation de l’autorité de référence ou du propriétaire.
En effet, la crainte de Dieu est de rigueur pour le musulman soucieux de sa religion comme le rappelle le hadith du Prophète (PSL) : « Celui qui se garde de choses équivoques préserve sa religion et son honneur. »[1]
[1] Tiré du hadith du Prophète (PSL) d’après an-Nu‘mân ibn Bashîr : « Ce qui est licite est évident, comme est évident ce qui est illicite… » Rapporté par al-Bukhârî (n°52, 1946) et Muslim (n°1599).