La Ghouta orientale, en Syrie, est devenue le symbole de la cruauté du régime de Damas.
 
Non seulement les trêves quotidiennes ne sont pas respectées mais les convois humanitaires ont dû rebrousser chemin. La population vit terrée, sous les bombes, et ne peut ni boire, ni manger, ni se soigner. Plus de trente centres de soins ont été la cible des bombardements, détruisant matériel médical et personnel soignant.
 
Selon Reuteurs, un responsable de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a expliqué que 70 % du matériel médical des convois de l’ONU ont été bloqués par le gouvernement syrien.
Un responsable d’une ONG présente sur place estime que c’est à peine 2% des besoins en matériel médical qui ont pu pénétrer le territoire de la Ghouta alors que la situation est insoutenable. Ceux qui ne sont pas tués par les obus, meurent de maladies courantes fautes de médicaments.
 
Lundi soir, l’Observatoire Syrien des Droits de L’Homme faisait état de témoignages de dix-huit cas de suffocation probant avec une nouvelle attaque chimique. Ce genre de crimes abjects contre une population civile est devenu récurrent ces dernières semaines, au moment même, où l’ONU publie ce jour le rapport de la commission  d’enquête sur les attaques chimiques (pour la période de juillet 2017 à mi-janvier dernier). La Commission, présidée par Paulo Sergio Pinheiro, confirme la réalité du recours à des armes chimiques notamment dans la région de la Ghouta.
 
Face à cette tragédie sans précédent, Musulmans de France appelle solennellement la France et l’Europe à contraindre le régime syrien et ses complices de mettre fin à ce massacre intolérable qui restera une honte dans l’histoire de l’humanité.
 
Aucune démocratie, aucun peuple, aucun être humain digne de ce nom ne peut continuer à se taire et à regarder les enfants de Syrie mourir.
 
Musulmans de France appelle tous les citoyens à élever leur voix contre la barbarie et à soutenir les associations humanitaires par les dons réguliers.
 
Musulmans de France,
La Courneuve le 6 mars 2018.