Un mois plein de bonne volonté
Le mois de Ramadan vient de se terminer et ce petit pincement au cœur que l’on a tous la veille au soir de l’Eid, pendant le dernier repas collégial, s’est fait sentir par la majorité.
Nous avons toutes et tous pu recharger nos batteries, méditer, invoquer Dieu et partager des moments exceptionnels avec nos proches, nos amis et nos familles.
L’heure du bilan personnel est arrivée et apporte avec elle, son lot de résolutions pour la prochaine année. Mais allons nous les tenir réellement ? Où nous laisser happés par les aléas de la vie ?
Certain en feront certes, d’autres veilleront à suivre leur rythme habituel d’avant Ramadan et à s’y tenir. Le plus important, pour tous, sera de se rappeler ce que ce mois nous aura apporté de plus, au plus profond de chacun d’entre nous.
Tout comme pendant ce mois, nous nous sommes efforcés de pardonner en toute circonstance, d’être sincère dans nos actes, méticuleux dans le langage et pieux dans la pratique.
Tout comme, la persévérance et les efforts qui y ont été employés doivent se prolonger tout au long de l’année.
Se Rappeler de l’Amour que Dieu nous porte
Comment ?
Se rappeler au-delà de la crainte que l’on a à son égard, que Dieu nous aime, qu’il aime ses créatures.
Se rappeler de lui et de son Amour dans tout, au quotidien.
Et que peu importe les épreuves, il nous aime.
Nous avons tous un différent niveau d’intelligence, de capacité théorique et de force physique. Allah a donné aux personnes des capacités différentes pour les tester de la manière la plus appropriée.
Pour cette raison, l’endurance, la détermination et la capacité sont différentes pour chaque personne. Allah a créé les tests de la vie différemment et selon chaque individu, la patience et la foi sont les seuls médicaments à l’épreuve.
Allah sait très bien ce qu’une personne peut supporter et, dans Sa justice infinie, ne pousse pas une épreuve au-delà de l’extrême.
« Allah n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité. Elle sera récompensée du bien qu’elle aura fait, punie du mal qu’elle aura fait. […] (Sourate al-Baqara, 286) »
Pourquoi n’arrive-t-on pas à aimer Dieu comme nous aimons les choses et les êtres ?
Parce que l’être humain n’arrive à aimer que ce qu’il connait et ce qui fait appel à ses cinq sens (l’ouïe, le goût, la vue, le toucher et l’odorat). Dieu fait appel à notre sixième sens : notre cœur.
Au-delà de son invocation il faut donc arriver à méditer, le sentir et voir ses qualités dans tout ce qui nous entoure, au quotidien.
En prenant le train le matin, en allant au travail, à l’école, en mangeant, dans la maladie, dans notre langage, dans notre comportement, dans nos relations avec les gens, avec nos parents, nos enfants, nos époux, nos épouses, nos voisins, nos collègues…
Première mise en pratique : « Chawâl »
Le jeûne du mois de Chawâl peut donc faire partie de l’amorce à prendre pour mettre en pratique ses résolutions et dépasser la nostalgie du Ramadan.
Il faut d’abord savoir que le mois de ramadan est un mois jeûne obligatoire alors que le mois de Chawâl n’est pas une obligation, c’est une sunna et une recommandation.
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : « Quiconque jeûne le mois de Ramadan, puis le fait suivre des six jours du mois de Chawâl ; son jeûne est considéré comme étant un jeûne continu. »
Rapporté par l’Imâm Muslim.
Ce qui est préconisé pour les six jours de Chawâl, est le jeûne de ceux-ci, juste après le jour de la fête de fin de Ramadan, Eid El-Fitr et que ceux-ci soient faits en continus.
K.A