C’est une histoire qui pourrait et devrait se terminer en conte de fées à la condition de le désirer. C’est l’histoire des deux faces d’une même âme qui peut destiner l’Homme au Paradis ou le vouer à l’enfer.
L’histoire de la Belle et la Bête, ce n’est pas la laideur qui envie la beauté. Ce n’est pas la beauté et la laideur qui se rencontrent, apprennent à se connaître et finissent par s’aimer. C’est le cheminement de l’âme qui construit son avenir pour la demeure éternelle.
Et la bête n’est laide que si elle jalouse, envie, haït. Son parcours terrestre est alors chaotique, il se solde par une fin tragique. Elle s’éteint dans des conditions douloureuses et sa rencontre avec Son Seigneur demeure infructueuse.
Les dangers qui guettent cette bête sont omniprésents et l’habitude du péché finit par être enjolivée à ses yeux aveuglés. La jalousie, la torture, la haine l’endurcit, la rancoeur l’appauvrit. Et cette laideur intérieure se traduit immanquablement par le comportement extérieur. L’être qu’on se pétrit définit inexorablement le paraître que spirituellement je suis et je vis. Plus la bête vit dans l’illusion d’une laideur belle qu’elle révèle à la face du monde, plus sa générosité d’âme, de coeur et de temps s’érode et sombre dans les abysses du néant.
Tout comme l’amour qui semble impossible entre la belle et le monstre aux premiers abords, l’âme noircie par les péchés pense avoir scellé son sort. Et pourtant dans ce conte, le miracle se produit tout comme dans la vraie vie ! Demander pardon au divin est le miracle de la rédemption de l’humain. Il suffit de sonder son coeur à l’aune des paroles de son Créateur. Inondée de lumière, la bête-âme renoue avec la belle-âme. Elle se met au service de l’humanité et se rend utile à toutes les âmes créées. Elle fait don de soi, de ses biens, de son temps et de son avoir. Elle est accueillie de l’autré côté avec gloire, car de son vivant, seule comptait la satisfaction du Tout Puissant.
H&C